dimanche 11 août 2013

Le Taillon, enfin!!

Bel exploit cet été : amener mon frère 3 jours consécutifs en montagne!! Gavarnie a été le lieu de cet exploit! En 2009, j'avais déjà tenté avec une amie de profiter de ce site classé mais le temps n'avait pas été de la partie et on ne peut pas dire que nous étions équipés pour ces conditions : brouillard, froid, tempête de neige, glacier qui gèle... Nos projets avaient donc été revus à la baisse.
Cette année, le temps a été plus clément et même si le programme a été revu à la baisse en terme de difficulté, nous avons tout de même bien profité du coin.

Nous sommes parti de Gelos vers 7h15 et avons rejoins le col des Tentes pour un départ à 9h36 en direction du Taillon. Le parking à Gavarnie est payant (sauf sur certaines zones pour ceux qui louent ou sont descendus dans un des gites alentours) mais il est gratuit au Col des Tentes. Autant dire qu'il n'y avait pas que nous!

Nous démarrons cette journée sur l'ancienne route fermée entre le Col des Tentes et le Port du Boucharo. La route a été en grande partie cassée et est parsemée d'éboulements de rochers. J'avoue que je ne sais s'il faut se réjouir de cette destruction qui permet d'éviter la marche monotone et désagréable sur le bitume ou s'en plaindre : détruire quelque chose qui a été construit et qui pourrait peut-être avoir un intérêt. Dans tous les cas, les éboulements rocheux ne devaient pas permettre de la garder en état de toute manière. Peu importe! La marche sur cette portion ne se fait plus sur le bitume et moi, j'aime pas le bitume!!
Arrivé au Port, nous bifurquons sur la gauche vers le Sud-Est en direction de la brèche de Roland sur le large sentier balisé du Parc National. Ce site particulier attire énormément de monde. Le chemin reste donc assez fréquenté pour les Pyrénées.




Après 45mn - 1h sur ce chemin presque horizontal, on arrive sous le glacier du Taillon. Il s'agit alors de franchir les ruisseaux. Toujours se méfier des roches glissantes. En début de saison, il arrive qu'il y ait encore de la neige sur ces passages. Attention aux ponts de neige! Pas de grande difficulté en cette mi-aout 2013. On s'élève ensuite en lacets vers le col des Sarradets et nous rejoignons ensuite le refuge du même nom. 



Mon frère se trouve en hypoglycémie. Pause obligée pour qu'il récupère un peu et qu'il remonte ses compteurs. L'effort sportif n'est pas évident pour un diabétique. En randonnée, on constate souvent des hypo en montée et des hyper en descente... Nous n'avons pas encore trouvé comment lui permettre d'avoir ce qu'il a besoin au bon moment.Nous avons donc fait notre première pause sur un rocher au pied du névé un peu au dessus du refuge des Sarradets.

Nous avons fait l'ascension de cette première portion par la langue de moraine à gauche du névé jusqu'à la brèche de Roland ou la foule était posée ça et la sur les rochers. Nous sommes donc passé vite et avons pris le chemin bordant le rempart sur la gauche en direction du Taillon.
Une marmotte s'est réfugiée dans un trou du rempart en nous voyant. Pauvre bête... acculée au fond de son trou avec nos deux visages qui la dévisageaient... 




Après le rempart, on arrive sur le fameux doigt, dans la grotte au pied duquel deux jeunes allemands se sont fait foudroyer .
 
 Un peu de monde au sommet en cette magnifique journée mais rien d'énorme.

Partis un peu en décalés, nous étions relativement tranquille pour pique niquer en admirant le panorama.
 Au retour, nous relongeons le rempart en sens inverse. La marmotte croisée à l'aller s'était sauvée de son trou. Arrivés à la brèche de Roland, le ciel est magnifiquement bleu. Mon frère me fait une hyperglycémie comme souvent les après-midis de randonnée. La encore, ça reste un mystère pour moi.






La redescente vers le refuge des Sarradets se fait via le glacier ou beaucoup ont tracé un sillon en descendant en glissade sur les fesses. En short et débardeur et pas très à l'aise dans ce genre d'exercice, je continue à pieds.


Encore un peu de marche et nous voila de retour à la voiture.


Le soir, nous descendons dormir au Gypaete à Gavarnie, un gite d'étape très sympa que nous ne pouvons que recommander.

Quelques chiffres :
Accès : Col des Tentes
Itinéraire = du Col des Tentes en passant par le Port du Boucharot, le refuge des Sarradets, la Brèche de Roland, le doigt jusqu'au Taillon et retour par le même chemin.
Point Culminant : 3144 m
Point le plus bas : 2208 m
Dénivelé + : ~1000m
Dénivelé - : ~ 1000m
Temps de marche : 6h en théorie (8h22 au total avec les pauses pour nous)
Carte : IGN top 25: 1748 OT Gavarnie  
Conseil : appeler les CRS de Gavarnie avant de s'engager sur cette randonnée pour vérifier l'état du glacier et l'intérêt de prendre des crampons. La période estivale ne garantit pas qu'il ne faut pas de crampons!!

vendredi 2 août 2013

Lac Blanc, Massif des Cerces

02/08/2013

Réveillés vers 7h, nous avons pris notre petit déjeuner et rangé la cuisine du refuge. Un autre groupe y avait passé la nuit avec nous et était parti vers 5h pour monter au Galibier. Notre parcours du jour emprunte un itinéraire commun jusqu'au lac blanc.

Du refuge, nous suivons un chemin sur pente herbeuse et rencontrons les vaches du coin. Le chemin se minéralise ensuite un peu jusqu'à rejoindre le pieds d'une cheminée équipée d'un câble. Aucune difficulté pour passer se léger obstacle. Pour ce qui me concerne, toucher la roche avec mes mimines me fait toujours plaisir!! J'adore pouvoir conjuguer l'utilisation de mes pieds et de mes mains dans une sortie montagne!!! Sans compter que la variété dans les terrains parcourus rend l'aventure toujours un peu plus intéressante.



 Arrivés en haut de la cheminée, nous découvrons le Grand Lac aperçu la veille depuis l'Aiguillette du Lauzet. C'est un classique du coin.
 Nous le contournons ensuite par la droite pour monter en suivant plus ou moins l'axe du cour d'eau en direction de la crête de la Ponsonnière que nous atteinions un peu à l'Ouest du Lac blanc
 Après avoir reconnu au loin le Mont Blanc et observé la route que l'autre groupe a suivi au petit jour pour rejoindre le Pic du Galibier, nous avons continué sur la droite histoire de se trouve un coin pour déjeuner à l'abri du vent. De la, notre guide a débusqué un vieux bouquetin qui faisait la sieste à l'ombre d'une paroi. Aux heures chaudes, les animaux, qu'ils soient sauvages ou pas, s'économisent pour éviter de trop transpirer. Les bouquetins sont réputés pour ne pas être très timides et nous avons pu approcher ce dernier d'assez près.

 Après le déjeuner, nous avons rejoins à nouveau la crête de la Ponsonnière d'ou nous avons pu encore profiter du Grand Lac.
 Nous avons rejoins le Lac du même nom ou se trouvaient quelques pêcheurs tranquillement installés.
 Nous avons ensuite suivi le GR 57 pour rejoindre l'Alpe du Lauzet. Le troupeau de mouton était tranquillement installé en plein milieu du chemin. Nous avons donc légèrement coupé afin d'éviter de mettre en colère les gentils patous qui les protègent. Vu l'heure chaude, ils devaient être ravis de ne pas avoir à se lever.
 Nous avons vu de face également la zone de la mine de Graphite dont nous avions parlé la veille au Col du Chardonnet. On peut voir les traces de l'exploitation et la croix érigée en souvenir de ceux qui ont été emportés par une avalanche.


Un peu plus loin, on aperçoit également un wagonnet qui a été abandonné la.

Rendez-vous au Pont de l'Alp à 16h. Nous sommes repassé au refuge histoire de refaire nos sacs, ranger le lieu et de gouter un peu plus l'atmosphère du coin en prenant une petite infusion.

Ce fut une belle semaine!!!

Quelques chiffres :
Accès : Pont de l'Alp
Itinéraire = des cabanes de l'Alpe du Lauzet en passant par le Grand Lac, le Lac Blanc, le lac de la Ponsonnière, puis les cabanes de l'Alpe du Lauzet pour finir au pont de l'Alp
Point Culminant : 2693m
Point le plus bas : 1684m
Dénivelé + : ~1100m
Dénivelé - : ~ 1300m
Temps de marche : 6h (environ)
Carte : IGN 3535OT Névache - Mont Thabor

jeudi 1 août 2013

Aiguillette du Lauzet

01/08/2013

Départ en bus de Villeneuve prévu à 9h après avoir réparti les vivres des 2 journées à venir entre chaque membre du groupe. C'était sans compter sur le manque de ponctualité des groupes eaux vives qui devaient partager le même bus. On est donc parti un peu en retard.
Le bus nous a laissé au Pont de l'Alp avec un groupe de Suédois qui partait faire la via ferrata de l'aiguillette du Lauzet. Notre programme était plus pépère mais nous a permis de voie le départ et l'arrivée de la via ferrata qui a l'air vraiment chouette pour qui n'a pas le vertige bien entendu!!

Nous avons remonté le chemin qui monte vers les cabanes de l'Alpe du Lauzet ou se trouve le refuge UCPA. Notre portage ne dura donc pas très longtemps puisque nous avons pu laisser vivre et les quelques affaires nécessaires à notre nuit en montagne au refuge.

Nous avons ensuite suivi la direction du Col du Chardonnet en passant par le Clos des vaches.


 L'ascension est se fait sur pente herbeuse sans grande difficulté. Les lacets finaux nous amènent au Col du Chardonnet d’où la vue sur les Ecrins et le vallon remonté est magnifique.



Depuis le col, il est possible d'apercevoir quelques vestiges d'une ancienne mine de graphite. Les paysans de la vallée y montaient en hiver pour l'exploiter. 4 d'entre eux ont succombés à cette activité hivernale dans une avalanche. La mine se trouve en plein couloir. Les gars y montaient depuis le bas de la vallée. En plein hiver, on ne peut qu'imaginer la difficulté qu'il devait y avoir à monter jusque la pour ensuite travailler dans la mine.

Après avoir admiré le point de vue et eu un petit cours sur l'histoire d'une ancienne mine de graphite paysanne, nous sommes légèrement descendus de l'autre coté pour profiter du lac de la mine lors de notre exceptionnellement longue pause de midi. Un névé était toujours présent au Sud du lac.
Nous y avons passé pas loin d'1h30 je pense.Pique-nique, ricochets, blagues, sieste pour d'autres...


Le cadre était fort sympathique.

Il a tout de même fallu reprendre notre route pour rejoindre l'aiguillette du Lauzet. Le chemin suit les crêtes et contourne par la gauche l'aiguillette. Nous avons laissé les sacs avant de gravir la partie la plus abrupte du chemin qui rejoint le sommet. Il n'y a pas de grande difficulté mais il vaut mieux avoir des pas assurés et ne pas trop avoir le vertige tout de même. On rejoint ainsi l'arrivée de l'aiguillette du Lauzet. Un bouquetin nous a fait l'honneur d'une furtive apparition. Notre premier spécimen de la semaine. Normalement, il y en a beaucoup dans le coin mais la fréquentation de la via ferrata ne les encourage pas à rester tard dans la journée.


La encore, le fait de ne pas avoir de rendez-vous avec un bus nous a permis de bien profiter du sommet et de la vue qu'il offre sur la vallée, les chaines alentours et le grand lac que nous devions rejoindre le lendemain.

La redescente s'est avérée stressante pour ceux sujets au vertige. Après récupération des sacs, nous avons suivi le chemin en direction de la vallée en prenant quelques raccourcis dans les pierriers qui deviennent de moins en moins praticables car trop fréquentés.
Au passage, nous avons vu quelques Édelweiss. La présence d'un guide facilite toujours ce genre de découverte. On passe si souvent à coté sans s'en rendre compte.


Nous avons bifurqué dans la forêt pour rejoindre le refuge à l'Alpe du Lauzet pour y arriver relativement tard aux alentours de 18h30 suite aux longues pauses que nous nous étions autorisées.

Le refuge était tout confort. De l'eau courante au niveau d'un abreuvoir permet de rincer la poussière de la journée à l'eau froide. Idéal pour la récupération. Nous avons complété d'un peu de stretching sur la grande terrasse du refuge. S'étirer en pleine nature en fin de journée avec vue sur les sommets avoisinants est tellement apaisant et énergisant!!! J'adore!!!

L'après-diner fut également l'occasion de contempler les étoiles. Une belle nuit que cette nuit la!!!

Quelques chiffres :
Accès : Pont de l'Alp
Itinéraire = du pont de l'Alp en passant par les cabanes de l'Alpe du Lauzet, le col de Chardonnet, le lac de la Mine, l'aiguillette du Lauzet pour finir à l'Alpe du Lauzet
Point Culminant : 2713m
Point le plus bas : 1712m
Dénivelé + : ~855m
Dénivelé - : ~ 1350m
Temps de marche : 6h (environ)
Carte : IGN 3535OT Névache - Mont Thabor