mercredi 31 juillet 2013

Lac d'Arsine

31/07/2013

Nous sommes partis de Villeneuve vers 7h45 en bus pour rejoindre le col du Lautaret. Le temps frais du matin laissait percevoir une chaude journée. Après avoir admiré la Meije depuis le col, nous sommes parti  sur le chemin de crevasses tout au long duquel nous avons pu profiter des nombreuses fleurs et admirer la capacité d'adaptation de la nature. La pente était encore très minérale il y a quelques dizaines d'années et elle est désormais colonisée par des Aulnes dont la flexibilité  permet de se coucher sous la neige en hiver pour mieux se relever en été.





 La première partie de la randonnée s'est faite dans les fleurs sous la fraicheur. Le chemin passe par un passage légèrement exposé (le parc élargit le chemin un peu plus tous les ans). Peu avant de se diriger vers le Sud droit sur les Agneaux, un Chamois nous a fait grâce de sa fuite. Ces rencontres furtives sont toujours magiques.

D'un peu plus loin, au niveau du refuge de l'Alpe de Villar d'Arène, on aperçoit le refuge Adèle Blanchard perché en haut d'une vallée à coté de la Roche Méane et de la Grande Ruine.

Un peu plus tard, nous rencontrons le troupeau de vache du coin. De ce coté des Alpes, ce n'est pas le fromage qui motive la montée aux alpages des vaches et des brebis. L'élevage est plutôt destiné à la viande. Par contre, comme les troupeaux du Mont Lozère, on peut imaginer que la vie de ses troupeaux est plutôt agréable!
 Ils sont pas bien la, à coté du lac de l'étoile? Ses belles eaux, sa belle vue... Jusque la, on a presque l'impression de marcher à plat tout le temps. Le chemin s'étire tranquillement toujours en direction des Agneaux sans trop d'efforts.
Il s'élève ensuite sur une piste caillouteuse pour rejoindre les Lacs d'Arsine. Il faut bien mériter un peu ses étendues d'eaux issues de la fonte des glaciers. Cette eau aux particules sédimentaires en suspension qui donne cette couleur si caractéristique.
On s'est donc installé la pour le déjeuner. Le coin est de fait très minéral... A proximité des glaciers, il est assez rare de rencontrer des arbres... Pas d'ombre donc! En se trouvant un bon rocher, on a quand même un magnifique panorama pour accompagner le pique-nique!!
 La redescente se fait en rejoignant le GR 54 et la végétation réapparait assez vite.

 Les lacs, drainés par des canaux, alimentent plusieurs "bassins" en contrebas au niveau des cabanes d'Arsine. Le cirque, la couleur de l'eau... le panorama est superbe et nous avons pris beaucoup de temps pour contourner ces petits laquets. Tous les 20m, nous trouvions une couleur plus intense, une chute, un point de vue... Les moutons étaient la. Ils avaient bien choisi leur coin! On a également aperçu notre premier Patou. Les troupeaux du coin en sont tous équipés depuis l'arrivée des loups.

Une fois ce joli point de vue passé, le chemin descend de plus en plus rapidement en un chemin caillouteux. La pente et le plein soleil feront quelques difficultés à mes compagnons de route. les genoux, les frottements... et peut-être la fatigue du troisième jour ont rendu cette descente assez pénible. Heureusement, le lac de la Douche nous offre à nouveau un joli point de vue et une pause à l'ombre des sapins. L'occasion de mettre ses pieds dans l'eau et de se requinquer avant de finir la descente vers Le Casset.
 La descente se fait majoritairement en sous-bois en bordant l'eau et les cascades. Ces derniers moments ombragés rendent la fin de la ballade plus aisée.
L'arrivée après ces 18-19km aura fini de rendre le sourire aux souffrants et le point de vue sur l'Aiguillette du Lauzet, notre objectif du lendemain a également redonné l'envie aux plus fatigués.
Ce fut encore une magnifique journée avec de belles vues tout au long de la journée. Peu de dénivelé mais la longueur et la chaleur éloignent un peu cet itinéraire d'une "promenade dominicale".


Quelques chiffres :
Accès : Col du Lautaret
Itinéraire = du col du Lautaret en passant par le chemin des crevasses, col d'Arsine, Lac d'Arsine, Cabanes d'Arsine, Lac de la Douche pour finir au Casset
Point Culminant : 2463m
Point le plus bas : 1513m
Dénivelé + : ~530m
Dénivelé - : ~ 1080m
Temps de marche : 5h (environ)
Carte : IGN 3436 ET Meije-Pelvoux

mardi 30 juillet 2013

Aiguille rouge, vallée de la Clarée

30/07/2013

Parti à 7h45 en bus de Villeneuve, nous sommes déposés à Névache dans la  vallée de la Clarée vers 8h30. Nous suivons alors la piste en direction de la cabane de Thures. Une fois la route quittée, le chemin s'élève rapidement dans la forêt ou nous rencontrons une demoiselle déchapeautée. Il faut profiter de l'ombre. La suite de la journée se fera en plein soleil.


 En sortant de la forêt, le chemin serpente tranquillement dans une prairie jusqu'à arriver à la cabane de Thures. On y rencontre les ânes utilisés par le berger pour son ravitaillement. L'abreuvoir situé juste devant permet de refaire ses réserves d'eau avant de repartir sur la droite en direction de l'aiguille rouge.


 La prairie est parsemée de nombreuses fleurs et offre la possibilité d'admirer ses furtives habitantes.



Certains d'entre nous ont laissé le sac avant l'assaut final. Le chemin caillouteux se raidit sur la dernière portion sur environ 200-300m de dénivelé avant d'aboutir au sommet d’où la vue à 360° nous offre le Mont Thabor, le Grand et le Petit Seru du coté de la vallée étroite, le col de l'échelle, le tunnel de fréjus et plus coté Sud, les vallons de l'Oule et au loin, les agneaux, Rochebrune... Superbe!!






Après avoir abusé de cette vue magnifique sous un ciel bleu d'azur, nous redescendons assez rapidement l'aiguille et profitons d'un coin d'ombre auprès des sapins pour déjeuner à l'ombre.

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 La redescente se fera par Planpinet pour changer du chemin aller.


 Arrivé à la route, la rivière n'est plus très loin pour se tremper les pieds!! Un peu de fraicheur en aura apaisé quelques uns!



Quelques chiffres :
Accès : Névache
Itinéraire = de Névache à l'Aiguille Rouge en passant par la cabane des Thures et redescente par Planpinet
Point Culminant : 2545m
Point le plus bas : 1600m
Dénivelé + : ~1100m
Dénivelé - : ~ 1200m
Temps de marche : 5h (environ)
Carte : IGN 3535OT Névache Mont Thabor

lundi 29 juillet 2013

De Saint Chaffrey à Briançon en passant par le belvédère de la croix de Toulouse

29/07/2013

Dans la continuité de ma rééducation, j'ai choisi de faire un stage randonnée avec l'UCPA. Il faut reconnaitre que c'est bien pratique parfois de se faire porter par une organisation bien huilée dans un programme bien construit et intéressant.
Je suis donc repartie dans les Hautes-Alpes pour un programme qui a atteint sa dernière année et qui porte le joli nom de Bleu Guisane. Entendez par la que durant  jours nous avons évolué dans les vallées autour de la Guisane.

Notre première journée s'est déroulée sous le signe du mouillé! J'en compte peu à mon actif et c'était l'occasion d'utiliser ma cape de pluie qui n'a du sortir que 2 ou 3 fois de mon sac en 7 ans. De fait, il n'y aura eu que peu de photos de cette journée ou la pluie est venue avec beaucoup de nuages (forcément) et de brouillard sur la vallée.

Nous avions rendez-vous à 8h45 pour prendre le bus qui nous a déposé à Saint-Chaffrey à coté de l’Église.
Nous avons rejoins la piste qui s'élève coté est et qui mène jusqu'au belvédère de la Croix de Toulouse. Étant donné l'humidité des chemins, nous avons suivi la piste jusqu'à sa disparition en évitant soigneusement les nombreux raccourcis qui permettent de couper les lacets.
En route, nous avons tout de même pu profité de quelques éclaircies pour apercevoir Briançon et la vallée de Serre-Chevalier.


Nous avons eu droit à une petite expérience à base d'acide formique en passant dans la forêt. Il s'avère que le bleu/violet de la campanule vire sous l'effet de l'acide projeté par les fourmis. Nous avons donc dérangé une fourmilière géante pour notre expérience et eu l'occasion l'aigre du parfum de nos petites amies. Cette semaine qui démarrait par une expérience "scientifique" a été pleine d'apprentissages en tout genre sur l'histoire du Briançonnais et sa nature.


En continuant sur le chemin, plusieurs points de vues sont possibles par temps clair... J'imagine que la journée aurait été toute autre sous le soleil.

Vers 12h, nous arrivions tranquillement à des maisons restaurées fort joliment en espérant y trouver un abris déjà occupé par d'autres randonneurs. Pas de photos de ce bel endroit qui vaut le détour pour son ambiance bucolique. Un petit havre de paix au dessus de Briançon.

Nous avons donc continué jusqu'au belvédère de la Croix de Toulouse d'ou nous n'avons malheureusement rien vu... Nous y avons par contre trouvé un abris dans un ancien avant-poste de l'armée abandonné. Les garçons ont monté un banc avec une poutre et quelques pierres qui trainaient la et nous avons pu piqueniquer comme dans un palace, au sec.

Pendant ce temps la, le temps ne s'améliorait pas et la tristesse des cieux n'a fait qu'empirer. C'est frigorifiés et camouflés sous nos capes que nous sommes repartis après le déjeuner en direction de Briançon.

Le temps c'est ensuite calmé pour nous permettre d'observer les nombreux forts de la ville depuis le chemin qui nous y descendait.




Patrick nous a expliqué longuement l'histoire de ces places fortes et les prouesses de notre armée lors du pilonnage à l'aveugle du fort Italien d'en face depuis un terrain caché de l'Izoard guidé par les forts.

Une fois en bas, nous avons visité la vieille ville avant de reprendre le bus vers 16h.

Il faudra noter la présence d'une rigole initialement alimentée par la Durance qui traverse la ville afin de permettre l'évacuation des déchets et de permettre une action rapide en cas d'incendie. Briançon a cependant connu deux gros incendies dans son histoire lorsqu'en hiver, cette rigole salvatrice s'est trouvée gelée. Vauban a bien pensé la protection de cette zone. Énormément de détails à noter comme l'ajout d'un angle entre les 2 portes extérieures successives pour pouvoir canarder l'ennemi qui aurait passé la première défense avant qu'il n'ait en vue la seconde et la garder ainsi protégée ou encore la grille de la porte composée historiquement de piliers dissociés pour permettre en cas de feu sur le bas d'un pilier de lui permettre de descendre une fois fragilisé par les flammes écrasant ainsi le feu...








Quelques chiffres :
Accès : Église de Saint-Chaffrey
Itinéraire = Traversée jusqu'à Briançon
Point Culminant :1962m
Point le plus bas :1300m
Dénivelé + : ~800m
Dénivelé - : ~ 1000m
Temps de marche : 4h30 (max)
Carte : IGN 3536 OT Briançon Serre-Chevalier Montgenèvre

samedi 13 juillet 2013

Rocher d'Aran, une bonne mise en jambe

13 juillet 2013

En ce début de saison et suite à quelques blessures, j'ai décidé de tester ma forme sur une petite randonnée à la journée. L'idée était de trouver un chemin progressif avec un dénivelé correct mais pas trop important engagé pour éviter de rentrer en boitant au cas ou cela ne se passerait pas bien.

J'ai choisi le Rocher d'Aran qui répondait à tout ces critères.

Départ de faignants avec un rendez-vous à Gan à 8h pour un départ aux alentours de 9h. Le temps n'était pas au grand beau mais j'avais confiance dans l'éclaircie annoncée!

le timing de départ fut respecté et nous sommes partis peu après 9h sur une large piste. Assez vite, nous découvrons que cette randonnée n'est pas fléchée mais il n'y a pas de difficulté particulière avec une carte et une boussole. Nous suivons donc la poste jusqu'à la cabane nommée "Les Bordes" : la piste contourne la cabane par la droite.
Les lacets nous élèvent progressivement et peuvent être coupés pour ceux qui préfèrent les raccourcis. Nous avions toutes la journée devant nous et des genoux toujours en rééducation.. On a choisi de suivre cette autoroute à marcheur sur laquelle nous étions bien solitaire en ce weekend de fête nationale. Très étonnant vu la fréquentation habituelle du plateau du Bénou tout proche.
Il faut reconnaitre que la tendance orageuse des cieux avait de quoi en décourager quelques uns. Les orages restaient cependant à bonne distance et que si ce n'est quelques essorages des nuages au dessus de nos têtes, nous avons apprécié la fraicheur relative de cette matinée.

En laissant le chemin qui mène à la cabane "Les Bordes" sur la gauche, on continue dans les lacets jusqu'à un enclot de brebis de couleur verte. Normalement, on ne voit que ça mais voila, nous avions une conversation prenante et pris par la monotonie de cette piste, notre attention n'a pas été attirée par cette trace  humaine. Bien entendu, nous avons également zappé le gros cairn à droite du chemin qui indique la montée jusqu'au col d'Aran.

De manière générale, le chemin est peu balisé et l'égarement est possible... A papoter en passant devant le cairn indiquant la sortie de la piste, on en arrive à la cabane de Crambots et il ne reste plus qu'à faire demi tour pour contourner l'éperon rocheux qui nous cache le rocher d'Aran et retrouver le départ du vallon qui devait nous diriger vers le col d'Aran.

Forcément en redescendant de la seconde cabane, nous n'avons pas manqué les signes de la bifurcation et nous sommes enfin engouffré dans le vallon qui mène au col d'Aran.

La progression sur une pente herbeuse reste progressive et, en cette période estivale, ne représente aucune difficulté.

Une fois au col, le rocher d'Aran s'atteint en se dirigeant sur la droite et en suivant la ligne de crête. L'objectif reste en ligne de mire jusqu'à ce qu'on ait atteint son sommet.

La fin se fait sur un chemin caillouteux ou il convient comme toujours de rester vigilant.

Nous avons posé la nos sacs et le soleil nous a enfin fait la grâce de sa présence. Pique nique bien sympathique donc chauffés par les rayons du soleil qui venait d'apparaitre et avec une jolie vue sur la plaine de Pau et d'Oloron ainsi que sur les vallées d'Ossau et d'Aspe.





La descente se fait en sens inverse. Encore quelques doutes dans les bois ou il n'y a toujours pas de cairn ou marquage mais la encore, ma bonne vieille boussole s'est avérée utile!


Autant dire que la journée s'est terminée tôt vu que nous étions de retour à Gan vers 15h.





Cette ballade constitue une bonne mise en jambe en début de saison tout en offrant un panorama bien sympathique. Au final, nous n'avons rencontré que deux personnes et malgré la proximité avec Pau avons pu profité du calme et de la solitude qu'on peut apprécier en montagne!!


Quelques chiffres :
Accès : Vallée d'Ossau, passer Arudy et monter en direction du plateau du Bénou et du col de Marie Blanque (D294). Après le village de Bilhères en Ossau, prendre la route sur la gauche après la petite chapelle de Houndas. Continuer sur cette route jusqu'au parking.
Itinéraire = AR jusqu'au Rocher d'Aran
Point Culminant : 1796 m
Point le plus bas : 840 m
Dénivelé + : ~900 m (sans le petit détour)
Dénivelé - : ~900 m
Temps de marche : 4h30(max)
Carte : IGN 1546 ET

NB : Un autre départ est possible depuis la carrière située entre le plateau du Bénou et le col de Marie Blanque.